OU EN SOMMES-NOUS AVEC LA CICATRISATION ?
La cicatrisation est une propriété fondamentale des êtres vivants. L’ADN des chromosomes de la cellule se répare lorsqu’il est lésé, la membrane d’une cellule cicatrise, les organes blessés cicatrisent. Parmi eux, la peau occupe un rôle de premier plan puisque c’est la barrière qui isole le milieu intérieur du milieu extérieur et comme tous les organes, elle aussi cicatrise.
Sans cette propriété, aucune chirurgie ne serait possible, pas même la moindre suture et toutes les plaies deviendraient chroniques, car seules celles survenant sur un terrain malade ou fragile le deviennent. Lorsque ces plaies ne sont pas très étendues, cas le plus fréquent, celui qui en est atteint ne meurt pas, l’élévation du niveau de vie des pays occidentaux lui permettant de survivre de plus en plus longtemps.
Malheureusement, si beaucoup de progrès ont été faits en matière de connaissance fondamentale des mécanismes intimes de la cicatrisation, aucune application pratique ne permet encore d’en accélérer réellement le processus et les célèbres “facteurs de croissance” apportent plus d’espoir que de cicatrisation véritable. Aucun progrès donc, en matière d’accélération de la cicatrisation, à l’exception notable de la chirurgie plastique, en mesure actuellement de recouvrir à peu près n’importe quelle perte de substance cutanée, quel que soit son siège, sa nature ou ses dimensions.